- J'aurais préféré ne pas en arriver là.

- Comme la plupart d'entre nous Majesté... Mais c'est une mesure de sécurité indispensable.

- N'y aurait-il pas d'autre moyens ?

- Sauf votre respect majesté...l'Académie a été une deuxième fois mise à sac et d'innombrables vies ont été gaspillées. L'Académie est à moitié détruite. Et tout cela, car les Strigoï ont réussi à détruire les barrières, aidés des humains. Nous n'avons pas pris cela en compte il y a maintenant huit ans de cela, mais à présent la situation est trop grave. Les Strigoïs peuvent à présent agir de jour comme de nuit grâce à l'action d'humains attirés par l'immortalité. Accueillir les Dhampirs de manière provisoire à la Cour est une mesure de sécurité profitable à tous. De plus, l'allongement de la durée d'apprentissage aura un résultat bien plus porteur. Majesté, vous devez accueillir nos élèves à la Cour.

Avais-je dit à la reine Vassilisa. La situation était bien trop grave pour qu'on puisse ne rien faire. Les Strigoï avaient détruit l'Académie et se l'étaient appropriée. Les élèves n'avaient plus d'école et il était hors de question de tout laisser tomber. Le temps d'une reconstruction, je comptais abriter les élèves à la Cour.

- Bien, vous vous terrez donc à la Cour le temps que cela passe ?

Je ne lui répondit pas immédiatement. Mon impatience n'aurait eu que pour résultat de lui faire remarquer qu'elle ne faisait que dire ce qu'elle même faisait. En effet, un rébellion avait été mise en place par les Dhampirs, dont une partie de l'équipe de l'Académie. Cependant la Reine ne faisait que cautionner, sans aider. Son conseil et elle avaient autre chose à faire : maintenir une paix toujours plus fragile. Bien entendu, quelques Dhampirs de la Cour avaient été envoyés pour une ou deux missions -je pensais à Rose Hataway- mais rien de bien plus conséquent.

- Seulement le temps qu'on reconstruise une Académie.

Son visage impénétrable ne m'apprit rien de ce à quoi elle pensait. Elle me quitta sur ce silence et je rejoint mes quartiers. Deux heures plus tard, un coursier me tendit une lettre de la Reine Vasilisa. Ma demande était acceptée. Les élèves, qui avaient été renvoyés chez eux, pouvaient venir à la Cour le temps qu'une Académie soit construite. Une lumière s'ajoutait au tableau sans pour autant lui donner un jour nouveau.